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Mefistofele, à deux marches du paradis lyrique

La saison 2018-2019 de l’Opéra de Lyon s’est ouverte vendredi dernier avec Mefistofele d’Arrigo Boito, un opéra peu représenté et qui était donné pour la première fois sur la scène lyonnaise.

Musicalement, il y a de très belles choses dans cet opéra et le chœur et l’orchestre de l’Opéra de Lyon ont su rendre hommage à ce Mefistofele. Lors du final du prologue et de l’épilogue, le chœur fait vibrer la salle entière par sa puissance vocale. À la fin du deuxième acte pour la nuit de sabbat, la fugue infernale nous transporte avec une frénésie telle qu’on aimerait que cela dure encore. Sur scène, la basse John Relyea incarne un Mefistofele déchiré, faisant le mal mais n’y trouvant aucune satisfaction. Dans la fosse, il semble qu’au fil des opéras, une synergie s’installe entre l’orchestre et le chef Daniele Rustioni, car tout paraît clair et simple tout en étant fougueux et passionné.
— Yannick Mur, Le Petit Bulletin

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