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“Rentrée fracassante, sonore et visuelle, pour la nouvelle saison de l’Opéra de Lyon qui met à l’affiche la redoutable Femme sans ombre de Richard Strauss...

C’est une gageure de monter cette sorte de Flûte enchantée boostée au gigantisme wagnérien. En effet, comment montrer un personnage sans ombre, et surtout quelles voix distribuer dans ces quatre rôles auprès desquels le Ring semble un cycle de lieder, tant il y faut d’endurance pour dominer le tsunami orchestral ? Il est ici un peu réduit (80 musiciens) et, dès les premiers accords une certaine sécheresse surprend des oreilles habituées, pour une œuvre si rarement produite, aux seuls sortilèges studio des Solti, Sinopoli et Böhm. C’est l’incandescence de ce dernier qu’évoque vite la direction de Daniele Rustioni. Il fait rutiler les pupitres lyonnais, bassons et violoncelle en tête, sans oublier la douceur chambriste du quatuor enlaçant les émois tourmentés des couples.”

Classica.fr, Vincent Borel

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