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Attila à Lyon : le bis magistral du festival
Si la sonorité de l’Auditorium de Lyon  (où était donné le concert) est moins flatteuse pour les voix que la salle de l'opéra, avouons que la réussite globale de la soirée fut renouvelée, à commencer par le jeune chef permanent Daniele Rustioni qui dirige les trois œuvres du festival à lui seul  ! Une nouvelle fois, il apporte dynamisme et nuance à la partition de Verdi, donnant de sa personne avec ses sauts dignes parfois de Zébulon. Toujours à l’écoute, il manie avec art l’immense instrument complexe que forme l’orchestre de l’Opéra de Lyon, parfaitement unifié et homogène dans l’ensemble qu’il forme. Autre homogénéité à saluer, celle des chœurs... qui, comme la dernière fois, a su tirer le meilleur de ces derniers, y compris dans la diction alors que le lieu de l’auditorium fait naître une dimension lointaine du son, presque la résonnance de voix sortant d’une caverne.

A Lyon, Christophe Honoré nous plonge dans la pénombre de Don Carlos
...A la tête de l’Orchestre de l’Opéra de Lyon, Daniele Rustioni offre une nouvelle fois une lecture magistrale de l’œuvre et n’hésite pas à déployer la puissance et les subtilités de l’orchestre, oubliant peut-être ponctuellement (à de rares occasions) de laisser un passage plus aisé aux voix du plateau. L’ensemble de la soirée n’en demeure pas moins une véritable réussite musicale qui fait de lui l’un des vainqueurs à l’applaudimètre. Il serait toutefois malaisé et malhonnête de ne pas situer les excellentissimes Chœurs de l’Opéra de Lyon préparés par Denis Comtet qui offrent ici à nouveau un modèle d’unité et d’homogénéité dans la prononciation, apportant nuances et couleurs supplémentaires qui font véritablement vivre l’œuvre.

Opera Online, Elodie Martinez

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